[frame="14 10"] بسم الله الرحمن الرحيم
Il est rapporté que notre Prophète Mohamed (SAAWS) a dit : « Mon Seigneur m’a communiqué neuf enseignements que je vous transmets, ainsi Il m’a recommandé :
- d’être sincère, que ce soit en public ou en privé,
- d’être juste que ce soit dans la joie ou dans la colère,
- de faire preuve de modération que ce soit en période d’abondance ou de pauvreté,
- de rétablir mes relations avec ceux qui les ont rompues,
- de donner à ceux qui me privent,
- de pardonner à ceux qui me nuisent
- de faire que mon silence soit méditation,
- de faire de mon discours un rappel de Dieu,
- de tirer des leçons des événements de la vie ».
Il est vrai que la notion de pardon des croyants est très différente de la notion de pardon de ceux qui ne vivent pas selon la morale de l’Islam et des préceptes du Saint Coran, Bien que beaucoup de gens disent avoir pardonné à ceux qui les ont offensés, néanmoins une longue période est nécessaire pour se libérer de la haine et de la colère que leur coeur renferme. Leur comportement tend à trahir leur colère, dans ce contexte, ceci me rappelle la fameuse définition du célèbre écrivain Français Alphonse Daudet : « la haine c’est la colère des faibles ».
Par contre, le pardon des croyants est sincère, car les croyants savent que les êtres humains sont éprouvés dans ce monde, et qu'ils apprennent de leurs erreurs, ils sont, par conséquent, tolérants et compatissants. De plus, les croyants sont capables de pardonner même lorsqu'ils ont raison, et que les autres ont tort. Lorsqu'ils pardonnent, ils ne font aucune distinction entre les grandes fautes et les fautes d'importance moindre. Quelqu'un peut leur causer d'énormes torts par erreur, alors ceux qui ont la foi savent que tout a lieu selon la volonté de Dieu et selon une destinée déterminée, donc ils acceptent les événements sans jamais laisser de place à la colère.
Selon de récentes recherches, des scientifiques Américains ont établi que ceux qui sont capables de pardonner sont en meilleure santé mentale et physique que les autres, c’est ainsi que le Dr Frederik Luskin, qui a un doctorat en Conseil et Santé Psychologique à l'Université de Stamford, et son équipe, ont effectué une étude sur 259 personnes vivant à San Francisco. Les scientifiques ont invité les sujets à assister à six cours d'une heure et demi chacun, ayant pour thème l'enseignement du pardon dans leurs discussions.
Les sujets de cette expérimentation ont affirmé qu'ils souffraient moins après avoir pardonné à ceux qui ont été injustes envers eux. La recherche a montré que ceux qui avaient appris à pardonner se sentaient beaucoup mieux, non seulement sur le plan émotionnel mais aussi sur le plan physique. Par exemple, il a été établi qu'à l'issue de cette expérience, des symptômes psychologiques et physiques tels que le mal de dos lié au stress, l'insomnie et les douleurs abdominales, avaient été réduites d'une manière significative chez ces individus.
Dans son livre : « Forgive for Good», le Dr Frederik Luskin, décrit le pardon comme étant une matrice pour la santé et le bonheur. Le livre décrit comment le pardon développe un état d'esprit positif qui génère l'espoir, la patience et la confiance en soi, en réduisant la colère, la souffrance, la dépression et le stress. Selon le Dr Luskin, entretenir la colère a des effets physiques visibles sur l'individu.
Il continua ainsi :
Le problème à propos des colères qui remontent à longtemps ou celles restées irrésolues, est, comme nous l'avons vu, qu'elles remettent le thermostat interne à zéro. Quand vous êtes habitué à un faible degré de colère, vous ne pouvez discerner entre l'état normal et l'état anormal. Cela produit une sorte de poussée d'adrénaline à laquelle les gens s'habituent. Cela fait "bouillonner" l'organisme de colère et rend difficile toute pensée claire, et faisant ainsi empirer la situation.
De plus, le Dr Luskin déclare que, lorsque le corps libère certaines enzymes durant une phase de colère ou de stress, le niveau de cholestérol et celui de la tension artérielle grimpent , ce qui n'est guère une bonne situation pour conserver le corps en bon état.
Un article intitulé : « le pardon», publié dans le numéro de Septembre Octobre 1996 de « Healing Current Magazine », a affirmé que la colère ressentie à l'encontre d'un individu ou d'un événement entraîne l'apparition d'émotions négatives, et met à mal l'équilibre émotionnel et même la santé physique. L'article déclare également que peu après, les personnes concernées réalisent que la colère leur est néfaste et souhaitent réparer les torts faits à autrui. Alors, ils font la démarche pour pardonner. Il est aussi dit que malgré ce que les gens endurent, ils ne veulent pas perdre les précieux moments de leur vie dans la colère et l'anxiété, et préfèrent pardonner pour eux-mêmes et pour les autres.
Dans une autre étude, impliquant 1.500 sujets, on nota que les dépressions, le stress et les maladies mentales, étaient moins fréquentes chez les personnes ayant la foi, Le Dr Herbert Benson, qui mena cette recherche, lia cela à la façon avec laquelle la Religion encourage le pardon et déclare :
Il existe une physiologie du pardon… lorsque vous ne pardonnez pas, ça vous mine.
Selon un article, intitulé « La colère est hostile à votre cœur» publié par Harvard Gazette, la colère est extrêmement néfaste pour le cœur, Ichiro Kawachi, un assistant professeur en médecine, et son équipe scientifique, ont démontré cela par le biais de nombreux tests et mesures. De cette recherche, il ressort qu'un vieillard grincheux présente trois fois plus de risque de développer une maladie cardiaque que quelqu'un de caractère plus tempéré. « Le triplement du risque », déclare Kawachi, implique des degrés de colère élevés, une colère explosive qui incite à vouloir casser des choses ou à blesser quelqu'un, par exemple lors d'une bagarre.
Les chercheurs pensent que la libération d'hormones de stress augmente la demande en oxygène par les cellules du muscle cardiaque, et accroît la viscosité des plaquettes sanguines conduisant ainsi à la formation de caillots de sang. Cette séquence d'événements déclenchée par la colère augmenterait les risques d'avoir une crise cardiaque. De plus, durant les crises de colère, le pouls bat plus fort, et entraîne une augmentation de la pression artérielle, et par conséquent celle d'un risque d'attaque cardiaque.[/frame]